Bien qu’elle ne soit pas chronologiquement la plus ancienne, c’est la photo que je considère comme la première de la longue série. C’est elle qui a déclenché le goût de capter le félin des villes ou de la campagne dans des attitudes dignes, originales ou mieux encore, surprenantes.

C’est une rencontre matinale à Mazille en Bourgogne. Ce chat de ferme se prélassait au soleil levant, dans la paille égarée sur le rebord d’une fenêtre qui sert d’accès à un grenier. Au dessus de ma tête, il me regardait passer, espérant quelque geste d’amitié que je lui accordai de bon cœur. Même avec l’appareil photo braqué sur lui, il ne se montra aucunement farouche. Au contraire, il prit plaisir à se rouler dans la paille, où je le surpris dans cette pose.

J’aime le regard qu’il me porte sur cette photo, la tête encadré entre deux brins de paille. Le mouvement de la queue dynamise la partie gauche de la photo. C’est une photo très reposante, par la pose du chat qui nous incite à le rejoindre et en raison de la chaleur des couleurs du soleil qui fait scintiller les brins de paille.

C’est avec ce cliché que j’ai compris que les chats et moi, ça pouvait coller !

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Essaouria, au Marco, le paradis des chats ! C’est là que la série de photos a vraiment démarré, avec des modèles prêts à poser rien que pour moi à chaque détour de rue. Celui-ci se grattait le ventre, de façon relativement indécente, en pleine matinée ensoleillée. Le temps que je prenne la photo, il avait relevé la tête sur moi, avec ce regard plein de reproches. Le geste arrêté en plein élan est manifeste sur la photo.

Cette photo plaît beaucoup. Ce n’est pas étonnant : ce chat est fort expressif dans sa pose inattendue, il est éclairé juste comme il faut, le décor est en harmonie avec les couleurs de la fourrure. J’ai eu vraiment de la chance.

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Toujours à Essaouira, au pied des remparts qui enserrent la ville, là où les artisans ébénistes fabriquent des boîtes, des animaux sculptés et d’autres babioles, une armée de chats dort. Celui-ci avait visiblement plus de pot que les autres, même s’il avait dû se lover à l’étroit pour trouver sa place au soleil. La pose est réussie et n’a pas demandé beaucoup d’efforts de sa part. Je ne suis pas certain qu’il sache que je suis passé par là ce jour-là…

Ce qui est pratique avec les chats, c’est que la qualité du cliché lui-même (lumière, cadrage, composition) n’est pas réellement nécessaire pour obtenir un effet. Cette photo est plutôt quelconque. Certes, elle met en valeur la relation du chat à l’arbre et au pot, elle profite d’une lumière abondante et plutôt rasante, et elle n’est pas encombrée de détails inutiles. Mais sans plus. Notre regard est immédiatement capté par l’enroulement du chat autour du tronc, il ne s’en détache pas. Ça suffit.

Je suis resté à Essaouira quelques jours, et je n’ai pas retrouvé de chat dans cette pose après. J’ai bien fait de prendre la photo à ce moment là. Par contre, j’ai eu l’occasion de m’exercer à la chasse aux chats, qu’il soit consentant ou non. Par la suite, cet entraînement m’a bien aidé. Si vous voulez d’autres photos, il vous suffit de parcourir la rubrique chats de mon site photos.

Les quelques clichés que j’ai choisis ci-dessous ne feront que confirmer qu’il n’est pas nécessaire de réaliser des photographies d’une haute technicité pour obtenir une image fort plaisante. Un canon à photographier ? Il suffit de prendre un chat avec ! Dans le mouvement, dans le repos, du bout des pattes ou d’un regard porté au loin, le chat se donne avec plaisir pour évoquer un lieu et une ambiance. Surtout s’il s’agit de se prélasser !

On y trouvera en particulier l’image de ma photothèque qui contient le plus de chats : 10. Record personnel à battre…